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DIEU NOUS ATTEND

Nous l'avons lu pour vous et nous vous partageons



Il faudrait que, lorsque nous allons faire oraison, nous nous disions avec une très forte conviction que nous sommes personnellement attendus par Dieu ; et Dieu n'est pas n'importe qui, Dieu est notre Créateur et notre Père. Il faut dire aussi que dans l'oraison, il y a un maître de la vie spirituelle qui dirige, qui guide notre oraison, c'est l'Esprit Saint. Autrement dit, faire oraison, c'est se rendre à une invitation de l' Esprit pour y rencontrer la famille trinitaire : depuis notre baptême, nous sommes invités à vivre dans l'intimité du Père, du Fils et de l'Esprit, et dans cette famille, nous avons depuis toujours, une place qui nous est préparée et que nous devons occuper.

Souvenons-nous par exemple de la phrase du Christ, juste avant son Ascension, où il nous dit qu' il va nous préparer une place : Et quand je serai allé vous préparer une place, je reviendrai vous prendre avec moi, afin que, là où je suis, vous soyez vous aussi. (Jn 14 3)

Bien sûr, si l'on prend le texte biblique à la lettre, Jésus veut parler d'abord et avant tout d'une place dans le ciel, mais peut-être avons-nous à découvrir que l'oraison, c'est faire chaque jour sur la terre un peu de ciel, et vous voyez comme nous sommes souvent loin de la réalité. Car, disons le tout de suite, l'oraison pour de nombreux chrétiens est une chose pénible, oui, l'oraison est une chose assez inconnue pour eux.

Cela peut nous paraître curieux, mais faisons notre examen de conscience : combien de temps exactement consacrons-nous à l'oraison et qu'y faisons nous ? Certains font tout simplement une vague méditation, d'autres transforment l'oraison en lecture spirituelle et les derniers rêvent ou somnolent.


Voyez-vous, lorsque quelqu'un que vous aimez, parent ou ami, arrive, vous vous précipitez pour l'accueillir, vous ne le faites pas attendre. Et pourquoi nous, chrétiens, faisons-nous attendre le Seigneur des journées et quelquefois des semaines entières ...


Il nous est arrivé à tous un jour ou l'autre de ne pas prier, or ce jour-là Dieu nous a attendus pendant vingt quatre heures et nous L'avons fait attendre ! Que de chrétiens font passer des tâches soi-disant urgentes avant leur oraison alors que Dieu les attend, tâches qu'ils sauront bien abandonner un peu plus tard pour se distraire ou recevoir des amis, mais qu'ils n'ont pas eu le courage de quitter pour Dieu !

Le Pape nous invite à une sérieuse réflexion sur Dieu, écoutons-le :

"Jésus nous a révélé le visage de Dieu : Dieu est Père : je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux habiles et de l'avoir révélé aux tout petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir. Tout m'a été remis par mon Père et nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, comme nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler.( Mt 11 25 -27) Cette annonce est portée aujourd'hui à un siècle comme le nôtre qui a osé proclamer la plus stupide négation de l'existence de Dieu : Dieu est mort ! en s' inspirant non pas de la réalité des choses et de la vie, mais de l'irréligion négative et subjective de l'homme moderne. (...)Sans piété et sans raison, le regard de l'homme, surtout celui du scientifique et du penseur, est en effet devenu aveugle à ce point. ( ... ) Or Jésus, notre Maître, nous donne l' indiscutable certitude sur Dieu, la certitude que Dieu existe, qu'il est infiniment personnel et vivant ; qu'il est l'Absolu et le Nécessaire ; qu'il crée par un acte transcendant et tout puissant ; qu'il conserve, par un acte immanent et providentiel, tout autre être qui porte le titre de créature ; et enfin qu'il porte un nom souverain et très doux, enraciné dans notre être même : il est Père (cf discours de la dernière Cène). (PAUL VI, 3 Septembre 1975)


Que faisons-nous de Dieu dans notre vie ? Avons-nous le droit de Le faire attendre quand l'heure qui lui est réservée est arrivée, puisque Lui nous attend toujours ? Qu'au moins la régularité de notre vie de prière lui montre notre amour et notre désir de répondre par une attention de tout notre cœur tant d'attente de sa part !

Non seulement Dieu nous attend toujours, mais il y a plus beau et plus grand encore : Dieu vient à notre rencontre ! Il ne se contente pas de rester dans son ciel, dans son tabernacle, Il vient tous les jours à notre rencontre en frappant à notre cœur pour lui rappeler l'exigence même de l'amour qui , pour être vrai, doit se vivre dans l'échange.

Oui, Dieu vient réellement à notre rencontre , et là il nous faut évoquer le texte magnifique du chap 15 de saint Luc (La Parabole du Père) : Comme il était encore loin son père l'aperçut, il fut touché de compassion, courut se jeter à son cou et l'embrassa longuement. (v 20)Ecoutez bien ces mots : L'enfant était encore loin ; et qui fait l'effort de courir ? pas le jeune homme, mais le père ... Pourquoi ? parce que le père avait beaucoup plus hâte de remettre dans l 'amour son fils dévoyé, perdu, que le fils, lui, n'avait vraiment à cœur de retrouver l'amour de son père. Ceci reste l'histoire de chacun de nous tout au cours de sa vie : Dieu est un père qui court à notre rencontre et qui a beaucoup plus soif de nous pardonner, c'est-à-dire de nous faire le don parfait de l'amour, que nous, nous n'en avons à revenir vers Lui.

Il est bien dit dans le texte que ce fut le père qui fut touché de compassion et il courut se jeter à son cou et t'embrassa longuement. Pourtant nous nous en souvenons tous, dans cette parabole, saint Luc nous apprend que le fils avait gravement offensé son père ; cependant, il était attendu, et même il faut le dire, impatiemment attendu par le père ! Ceci m'amène à vous dire que l'amour, lorsqu'il est vrai, est toujours marqué d'impatience à être partagé, et c'est cela l'histoire de Dieu dans l'oraison. Il est impatient de nous voir partager avec Lui son Amour, de nous voir répondre à son Amour qu' Il nous offre tous les jours.


N.B : Ce texte n'est pas de l'Apostolat Ecole de Prière


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